Le Patriarcat orthodoxe à Jérusalem a condamné mardi le "bombardement par l'armée israélienne" de son centre culturel à Gaza, déplorant une "détermination injustifiée d'Israël à détruire les infrastructures civiles" dans le territoire palestinien.
La Patriarcat a condamné dans un communiqué "le bombardement par l'armée israélienne du Centre culturel orthodoxe dans le quartier de Tal Al-Hawa à Gaza plus tôt dans la journée".
"Cette attaque représente une manifestation frappante de la détermination injustifiée d'Israël à détruire les infrastructures civiles et les centres de services sociaux, ainsi que les abris pour les civils piégés dans l'enclave assiégée", a écrit le Patriarcat.
Des témoins à Gaza ont affirmé à l'AFP que le bombardement a détruit le centre culturel orthodoxe et plusieurs autres bâtiments dans le même secteur. Selon eux, l'armée israélienne a adressé depuis lundi plusieurs avertissements aux habitants et à des déplacés de la guerre s'abritant dans le centre pour évacuer le secteur.
"Les centres sociaux, culturels et sportifs sont devenus des fournisseurs essentiels de services humanitaires et des refuges sûrs pour ceux qui sont touchés par les frappes aériennes israéliennes visant les zones résidentielles", a ajouté le Patriarcat.
Il a aussi souligné "avec une profonde inquiétude que l'armée israélienne a visé 19 lieux de culte, y compris des mosquées et des églises, à Gaza au cours des trois dernières semaines".
"De telles attaques contre les civils, en particulier les enfants, et la destruction délibérée des infrastructures civiles, ne peuvent être justifiées ni sur des bases rationnelles ni humanitaires, et sont fondamentalement en contradiction avec les valeurs morales les plus élémentaires", a-t-il poursuivi.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, les bombardements israéliens dans la bande de Gaza ont tué plus de 8.500 personnes, en immense majorité des civils, depuis le 7 octobre.
Ils ont été lancés en représailles à une attaque d'une violence inédite menée par des commandos du Hamas en Israël, qui a fait plus de 1.400 morts en majorité des civils, selon les autorités israéliennes.
La Rédaction (avec AFP)